Lucien Jény a fait, sur Bué, un travail exemplaire. Il a lié mémoire écrite et mémoire locale. De ces éléments, il a tiré un ouvrage bien construit. Nous avons la chance d'avoir, depuis, des éléments inconnus à son époque. Il nous appartient de confronter les éléments qu'il nous apporte aux faits que nous connaissons.
guerre
-
Les légendes de Bué et Lucien Jény
-
La disparition du prieuré de Bué
Dans un article précédent, nous avons vu que la présence d'un bâtiment dépendant de l'abbaye de Chalivoy était indubitable.
-
L'abbaye de Bué
Le bois de l'abbaye vu depuis un pré de Coinche, l'ancien champ de la foire aux sorciers
L'emploi du mot "abbaye" pour désigner le plus vieil établissement religieux de Bué n'a pas manqué de faire réagir. Il est vrai que l'article de Martine Geoffroy sur le Berry d'un jour de 1976 était l'occasion rêvée pour provoquer ce genre de réaction.
-
Une visite mémorielle de circonstance...
Mon voisin, érudit professeur d'histoire émérite qui consacre sa retraite à l'histoire locale est venu avec un extrait de l'Illustration. Ce supplément du périodique lui a été communiqué par Monsieur Bonnet de Grimonville.
C'est le deuxième personnage de la deuxième rangée qui a retenu son attention :
Il est plus que temps pour nous de s'intéresser à Louis Derbier et à sa famille.
Plutôt que cet article, c'est une véritable saga familiale que mériterait (méritera ?) cette branche de la famille de mon épouse :
Le père de Louis, Louis-Prosper était meunier au moulin Gauguet ou de Fricambault.
Il avait pour ami le châtelain du Nozay, à l'époque, Monsieur de Bonnemains. L'épouse de celui-ci fera venir son amant, le général Boulanger. qui deviendra le compagnon de sortie du meunier. Mais on sait que son histoire se terminera au cimetière d'Ixelles en Belgique. On trouve un faire-part dans les documents venant de la famille du meunier. Ce faire-part date d'après Ixelles.
Ainsi que quelques éléments présentant le général.
Et sa maîtresse.
Cinq ans plus tard, en 1896, le meunier perd son moulin dans un pari. Cela se traduit par une vente à réméré.
Il devient régisseur du château du Nozay.
Il a trois enfants. Charles, Louis et et Marie. Les deux fils deviendront militaires. Le premier se mariera en 1906. Marie aura une fille avec le fils du propriétaire du château. Il doivent se marier au retour de la guerre. Charles, tué en 1914, Louis, tué en 1916, et le promis ne reviendront pas de la guerre. C'est Louis qui fait l'objet de la citation.
La fille de Marie, Madeleine, se mariera deux fois. La seconde avec un commissaire de police propriétaire de mines d'or à Madagascar.