Mon voisin, érudit professeur d'histoire émérite qui consacre sa retraite à l'histoire locale est venu avec un extrait de l'Illustration. Ce supplément du périodique lui a été communiqué par Monsieur Bonnet de Grimonville.
C'est le deuxième personnage de la deuxième rangée qui a retenu son attention :
Il est plus que temps pour nous de s'intéresser à Louis Derbier et à sa famille.
Plutôt que cet article, c'est une véritable saga familiale que mériterait (méritera ?) cette branche de la famille de mon épouse :
Le père de Louis, Louis-Prosper était meunier au moulin Gauguet ou de Fricambault.
Il avait pour ami le châtelain du Nozay, à l'époque, Monsieur de Bonnemains. L'épouse de celui-ci fera venir son amant, le général Boulanger. qui deviendra le compagnon de sortie du meunier. Mais on sait que son histoire se terminera au cimetière d'Ixelles en Belgique. On trouve un faire-part dans les documents venant de la famille du meunier. Ce faire-part date d'après Ixelles.
Ainsi que quelques éléments présentant le général.
Et sa maîtresse.
Cinq ans plus tard, en 1896, le meunier perd son moulin dans un pari. Cela se traduit par une vente à réméré.
Il devient régisseur du château du Nozay.
Il a trois enfants. Charles, Louis et et Marie. Les deux fils deviendront militaires. Le premier se mariera en 1906. Marie aura une fille avec le fils du propriétaire du château. Il doivent se marier au retour de la guerre. Charles, tué en 1914, Louis, tué en 1916, et le promis ne reviendront pas de la guerre. C'est Louis qui fait l'objet de la citation.
La fille de Marie, Madeleine, se mariera deux fois. La seconde avec un commissaire de police propriétaire de mines d'or à Madagascar.