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Loisirs - Page 5

  • Ca pousse vite...

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    Qu'est-ce qui inquiète Jade ?

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    Il n'y avait pas de sapin sur cette table avant !

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    Il n'y en avait pas non plus au coin de la rue...

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    Et voilà qu'il en pousse un devant le puits.
    Décidément ça pousse très vite les sapins...
    Bien plus vite que les boulangeries !

  • Tiens, décembre est arrivé

    Accident, mercredi dernier aux archives, Sylvie a cassé l'appareil qui lui sert à faire ses relevés pour le prochain aux éditions de Borée...

    Mesure d'urgence, il faut convoquer le père Noël...

    DSCF0355.JPG.

    Le message a été reçu ; dans un bon [petit] coin, un fujifilm ; et c'est reparti comme en 1913... c'est la date à laquelle elle s'était arrêtée.

  • Heureuse surprise...

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    Disons le tout net, je ne suis même pas un beloteur du dimanche. Tout juste des jours fériés. Et encore, parce que la famille préfère la belote alors que j'aime mieux le tarot. Lorsque mon fils a appelé mon épouse en début de semaine pour être sa partenaire au concours d'hier samedi 22 organisé par les anciens de sa commune, Feux, j'ai dit : "je vous accompagne".

    Une semaine occupée par deux stagiaires justifiait un moment de détente. C'est dire que je ne me suis pas engagé dans l'aventure avec un esprit compétiteur.

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    J'ai trouvé un équipier sur place. C'était ma première chance. Celui-ci, habitant de Torteron, est un expert : pas une faute et surtout le sens du jeu.

    De plus, sur les sept premiers coups de carte de la première partie, une chance insolente : 1156 points marqués contre moins de 100 à nos adversaires. Et je puis dire que malgré les nombreux points que j'ai fait perdre, mon partenaire a tenu le choc puisque le ticket est parlant; 5063 points et la première place.

    Presque aussi extraordinaire que la toute première course que j'ai gagnée, premier sur 500 000 000. Et quel lot cette fois là, c'était la course pour la vie !

  • Marie du Berry évoque un soldat de 14

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    En phase avec une exposition sur Gaston Fournier, boulanger parti au front, le lundi 10 novembre dernier, Marie du Berry avait présenté son spectacle, ceux de l'arrière.

    Gaston fournier était le père de Popaul Fournier, du bistrot de la fontaine de Fontenay, donc le père de Brigitte qui a repris le flambeau. Il était aussi le père de madame Pinglot qui a tenu le bar loto tabac de Saint-Satur.

    Le 12 novembre, c'est à Saint-Germain-des-Bois qu'elle émouvait son public. Il nous reste une seule possibilité pour profiter de ce spectacle, une dernière séance le dimanche 7 décembre à 15 h chez elle à la Renardière à Blancafort. C'est d'ailleurs là qu'on peut la contacter pour retenir.

     Ceux de l'arrière, son spectacle est basé sur le roman Gusse de François Barberousse. Cet auteur, reparti dans l'oubli avec que les éditions Marivolle éditent Gusse resté sans publication était né la dernière année du XIXème siècle à Brinon-sur-Sauldre. Il ne pourra être engagé dans le conflit que quelques mois avant l'armistice - à ses 18 ans - sans pouvoir accéder au front. Il continuera son engagement au Maroc entre les deux guerres, participera à la bataille de 1940 et s'engagera dans la Résistance.

  • Le Moyen âge par des auteurs locaux 1

    Le Moyen âge
    à travers la littérature locale

    1er épisode

    2ème épisode

    3ème épisode

     

    Participants :

    Pierre Braud pour « l’imagier du duc de Berry »

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    Jacques Faugeras pour « Perrinet Gressart »

     

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    Julien Molard pour « Vers l’unité de la France »

     

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    Pierre-Georges Duhamel pour « Jean de Berry »

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    Débat animé par Jean-Baptiste Luron pour « RCF en Berry » également diffusé sur « Terroir du Cher ».

    1er épisode :

    Des grands personnages

     

    JBL : Pierre-Georges Duhamel, vous avez écrit un livre sur le Duc Jean de Berry. Vous allez nous le présenter.

    PGD : Jean de Berry était un acteur important de toute cette période puisqu'il était fils de France, troisième fils du roi Jean le Bon. Il a joué un rôle capital pendant cette période. Et il a vécu très vieux pour l'époque puisqu'il a vécu soixante-quinze ans de 1340 à 1416. Depuis l'âge de quinze ans, c'est à dire pendant soixante années, il a été sans arrêt au premier plan de l'histoire de la guerre de cent ans qui se termine avec Azincourt.

    JBL : Le titre de votre ouvrage ?

    PGD : Jean de Berry

    JBL : Jean de Berry en deux tomes paru aux éditions Royer. Jacques Faugeras, vous, vous avez écrit un livre sur Perrinet Gressart. Vous avez également en projet un ouvrage sur le connétable Louis de Sancerre. Perrinet Gressart, qui était ce grand personnage ?

    JF : Grand personnage, une façon de parler. Perrinet Gressart était en fait un chef de routiers. Un chef de routiers un peu hors du commun dans la mesure où il a réussi en étant à la fois stipendié des Bourguignons et surtout des Anglais à se créer une sorte de petite principauté d'une quarantaine de kilomètres de largeur sur la rive droite de la Loire entre Saint-Pierre-le-Moûtier et Montargis.

    JBL : Pierre Braud, vous, c'est un imagier du Duc de Berry.

    PB : L'imagier est le terme un petit peu désuet pour désigner ceux qui faisaient les grandes enluminures des livres tels que celui des riches heures du Duc de Berry qui a été fait par les frères Limbourg qui étaient plus connus que mon imagier à moi. Celui-ci n'est qu'un personnage de roman. Mais un roman historique basé sur la vie tout à fait banale et simple de ces braves gens qui se sont fait complètement anéantir par le Prince Noir quand il est arrivé sur Vierzon en 1356; Tout ce roman historique est basé sur la vie des gens humbles, des paysans, des cerfs qui se trouvaient en forêt et qui se sont faits laminer par les grandes compagnies, notamment celle de Alain de Taillecol. Et puis cet imagier qui est le fils d'un noble qui a été tué au siège de Vierzon est arrivé à Bourges. Là, il a fait école avec les grands enlumineurs qui gravitaient autour du Duc de Berry.

    JBL : Avec vous, Julien Molard, on rentre en plein dans la politique. Votre personnage, comme le Duc de Berry, était un proche du pouvoir.

    JM : Il s'agit d'Alain Chartier. Celui-ci est beaucoup plus connu comme poète puisqu'il a écrit "La belle dame sans mercy" et puis "Le lai des quatre dames" au lendemain d'Azincourt. Mais ce qu'on sait beaucoup moins, c'est qu'Alain Chartier, qui était très proche de Charles VII en étant à Bourges, notaire secrétaire du roi, a écrit en 1422 un texte politique remarquable qui s'appelle le Quadrilogue Invectif. Pour la première fois, la France est représentée en tant que France et elle s'adresse au chevalier et au peuple en leur demandant à chacun pourquoi vous m'avez mis dans l'état dans lequel je suis. On est en pleine guerre de cent ans, sept ans avant l'épopée de Jeanne d'Arc.

    JBL : Si l'on veut procéder chronologiquement, il faut mettre en présence trois personnages, le connétable de Sancerre, Guy de Saussay, et Jean de Berry. Quelqu'un de famille royale, fils de roi, frère de roi et oncle de roi.

    PGD : J'ajouterai qu'il était neveu d'empereur, puisque sa mère était la sœur de l'empereur d'Allemagne. On pourrait dire également qu'il a été grand oncle de roi puisque Charles VII était son petit neveu. Nous sommes en plein dans la famille royale. J'insiste particulièrement sur Jean de Berry parce que c'est un personnage qui a été complètement méconnu par l'histoire, très maltraité également. Et pour ainsi dire complètement oublié. Les seuls qui se souviennent de lui, en fait, en ont gardé un mauvais souvenir. Il a toujours été considéré comme un personnage plutôt lâche, plutôt néfaste, plutôt dépensier des deniers publics, dans la mesure où l'on pouvait compter les deniers publics à l'époque. Bref, une réputation tout à fait détestable. Et mon propos dans ce livre est de démontrer qu'il a été tout autre chose. Et non seulement qu'il a été un administratif de haut niveau, qu'il a rendu de grands services à la France dans des périodes troubles comme la guerre des Armagnacs et des Bourguignons, que, de plus, il a été le promoteur d'une sorte de renaissance artistique en France qui a placé le pays à armes égales avec l'Italie.

    Je voudrais dire que la mauvaise réputation de Jean de Berry, on sait maintenant d'où elle vient: C'est d'une polémique politique haineuse datant de la guerre des Armagnacs et des Bourguignons, où Jean de Berry, défendant au premier rang le roi de France, s'est trouvé très mal traité par la propagande bourguignonne.

    JF : On a parlé très rapidement du connétable Louis de Sancerre. Je voudrais rappeler que ce connétable, était donc le jeune frère du dernier comte de Sancerre, de la Maison de Sancerre, c'est-à-dire de la Maison de Champagne. Il a fait ses premières armes sous l'égide du connétable Bertrand du Guesclin. C'est lui qui, à Châteauneuf-Randon, a recueilli le dernier soupir du connétable. Lequel lui a remis son épée en lui demandant de la remettre au roi Charles V. Ce qui a été fait. Dans l'esprit de du Guesclin, très certainement, le fait de confier son épée à Sancerre équivalait à une passation de pouvoir. Il y a deux possibilités : Selon certains historiens, le maréchal de Clisson se serait précipité auprès du roi pour demander la connétablie. Selon d'autres, c'est Sancerre, lui-même, en raison de la vénération qu'il portait à son ami du Guesclin, ne se serait pas estimé digne de lui succéder. Toujours est-il que c'est Clisson qui fut nommé Connétable de France. Clisson tomba quelques temps plus tard en disgrâce. Il fut remplacé par le comte d'Eu. Lequel trouva la mort un an plus tard, de sorte que la connétablie fut à nouveau vacante. Et le roi, ce n'était plus Charles V qui était mort entre temps, mais Charles VI, demanda à nouveau à Louis de Sancerre d'accepter l'épée de connétable, ce qui fut fait. Et d'ailleurs, après une très belle carrière militaire, le connétable Louis de Sancerre a été inhumé en la basilique royale de Saint-Denis au milieu des rois de France. Je me suis rendu à Saint-Denis, il y a quelques années, pour me rendre compte de visu. Même s'il s'est passé bien des choses depuis, puisque pendant la révolution tous les tombeaux de la nécropole royale ont été démoli, pillés, violés et que n'ont été rétablis que ceux que l'on a pu retrouver, le gisant du connétable Louis de Sancerre est toujours à la basilique royale de Saint-Denis à côté de ceux de ceux du roi Charles VI et de son épouse Isabeau de Bavière, de même que le gisant du connétable du Guesclin est dans la même chapelle face au gisant de son roi Charles V et de la reine.

    JF : Jusqu'ici, nous n'avons pas évoqué le nom de Jean de Bueil. Il me paraît pourtant important de signaler que ce Jean de Bueil, qui devait par la suite hériter du comté de Sancerre, a été un des plus grands chefs de guerre de son époque puisque c'est lui qui, pratiquement, a reconquis la Normandie, qui a participé à la première reconquête de la Guyenne, et ensuite à la seconde reconquête de cette même Guyenne. C'est à lui et à lui seul que le sénéchal de Guyenne, pour le compte du roi d'Angleterre, a accepté de s'adresser lorsqu'il s'est agi de rendre la ville de Bordeaux après la fameuse bataille de Castillon que Jean de Bueil avait gagné avec Chabanne.

    JBL : Pendant toute cette période noire, où était Jean de Berry ?

    PGD : Jean de Berry, comme ses frères était tout juste derrière les militaires dont vient de parler Jacques Faugeras. Il faut se rappeler que la carrière de Jean de Berry et de ses frères qui étaient Louis d'Anjou et Philippe de Bourgogne, se déroule presque entièrement après le désastre de Poitiers où l'armée française a reçu une déroute extraordinaire et où le roi de France, Jean le Bon, a été fait prisonnier. On sait que lorsque leur frère aîné, le roi Charles V récupère le pouvoir et devient roi de France à son tour, il va confier les affaires militaires à un connétable. Le premier en titre, ce sera du Guesclin.

    Ce connétable a reçu pour mission de batailler pour le roi de France. Mais il interdit à ses trois frères de participer à des batailles. Pourquoi ? Parce que l'expérience que vient de vivre le royaume de France avec la bataille de Poitiers, où le roi de France a été prisonnier, et que cela s'est révélé un désastre à tous points de vues, militaire, financier, économique, social, etc... Le roi de France ne veut donc plus qu'une telle situation se reproduise. Lui même ne participera à aucune bataille bien que son courage ne soit jamais mis en doute. Et quant à ses frères, ils ont pour mission d'organiser les armées, de trouver le financement, de se conduire comme des chefs d'état-major ou comme des ministres des finances. Mais ils auront l'interdiction de participer directement aux batailles qui vont avoir lieu. Leur courage n'est pourtant pas en doute. A aucun des trois, il faut le préciser, parce que malgré tout, on verra de temps en temps, malgré les ordres du roi de France, Jean de Berry et ses frères apparaître sur les champs de bataille. Donc, s'ils ne sont pas au premier plan de ces batailles, c'est parce qu'on le leur a interdit.

     à suivre...

    1er épisode

    2ème épisode

    3ème épisode

  • Une visite mémorielle de circonstance...

    Mon voisin, érudit professeur d'histoire émérite qui consacre sa retraite à l'histoire locale est venu avec un extrait de l'Illustration. Ce supplément du périodique lui a été communiqué par Monsieur Bonnet de Grimonville.

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    C'est le deuxième personnage de la deuxième rangée qui a retenu son attention :

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    Il est plus que temps pour nous de s'intéresser à Louis Derbier et à sa famille.

    Plutôt que cet article, c'est une véritable saga familiale que mériterait (méritera ?) cette  branche de la famille de mon épouse :

     Le père de Louis, Louis-Prosper était meunier au moulin Gauguet ou de Fricambault.

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    Il avait pour ami le châtelain du Nozay, à l'époque, Monsieur de Bonnemains. L'épouse de celui-ci fera venir son amant, le général Boulanger. qui deviendra le compagnon de sortie du meunier. Mais on sait que son histoire se terminera au cimetière d'Ixelles en Belgique. On trouve un faire-part dans les documents venant de la famille du meunier. Ce faire-part date d'après Ixelles.

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    Ainsi que quelques éléments présentant le général.

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    Et sa maîtresse.

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    Cinq ans plus tard, en 1896, le meunier perd son moulin dans un pari. Cela se traduit par une vente à réméré.

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     Il devient régisseur du château du Nozay.

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    Il a trois enfants. Charles, Louis et et Marie. Les deux fils deviendront militaires. Le premier se mariera en 1906. Marie aura une fille avec le fils du propriétaire du château. Il doivent se marier au retour de la guerre. Charles, tué en 1914, Louis, tué en 1916, et le promis ne reviendront pas de la guerre. C'est Louis qui fait l'objet de la citation.

    La fille de Marie, Madeleine, se mariera deux fois. La seconde avec un commissaire de police propriétaire de mines d'or à Madagascar.

  • Marie du Berry au souvenir de Pierre-Georges Duhamel

     

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    Cher  Georges,

     En ce jour où vous retrouvez dans la paix la terre de vos ancêtres, celle de votre grand-père maternel qui a participé avec tant d’allant, au développement ferroviaire de la commune de Veaugues, du temps où le train apportait la modernité dans nos campagnes ; en ce jour où vous retrouvez pour toujours ce pays du Sancerrois que vous avez tant aimé et dont vous étiez si fier car vous aviez eu la chance et le bonheur de naitre en bordure de cette belle Loire, le dernier fleuve sauvage d’Europe ; non loin de ce Pays Fort, cette grosse enclave de terre chevelue que vous avez tant parcourue avec votre papa, du temps de votre jeunesse où vous couriez après les moulins à eau, le Haut-Berry vous salue et se souvient qu’à travers vos romans, vous l’avez SOUVENT honoré.

    En effet sur la quinzaine d’ouvrages que vous avez écrits, vous lui en avez consacré plus de la moitié.

    Car voilà plus de 40 ans que vous cultivez votre jardin secret en écrivant ; le médecin, le gériatre que vous êtes, l’homme attaché à la cause publique que vous avez défendue avec conviction, fermait de temps à autre sa porte, pour se plonger dans un univers où l’histoire se mêlait au roman : 

    « J’ai toujours été passionné parl’histoire avec une prédilection pour le Moyen-Age. Son côté désordre me plait bien », aviez-vous confié à Julien Rapegno, journaliste au Berry Républicain, lors de la parution en 1999 de L’enfant des diables, ce roman qui mettait en scène ce fameux procès des sorciers du carroué de Marlou, l’un des plus retentissants du genre, l’unique procès de sorcellerie conservé dans son entièreté à la Bibliothèque Nationale de France, et qui nous a tant rapprochés.

    Nous nous étions rencontrés en l’an 2000 sur ce roman historique que j’avais choisi pour illustrer des journées thématiques « Dans les pas des sorciers de Marlou » au cours desquelles, j’ai emmené des centaines de touristes venus des quatre coins de France, pour découvrir ce Berry et ses diableries. Car qui mieux que vous, Georges, pouvait se lancer avec rigueur et autorité dans cette histoire aussi sulfureuse qui prenait racine dans le siège de la Rochelle du Berry, notre fière cité de Sancerre et qui faisait suite aux temps troublés des guerres de religion pour se terminer par un bûcher où cinq sorciers ont été brûlés, ce qui a frappé les esprits hier et qui les frappe encore aujourd’hui ?

    Qui mieux que vous, Georges, pouvait retracer à travers Les Fourmis de Dieu, (1984), la fabuleuse histoire de la reconstruction après un incendie de la cathédrale de Bourges, ce monument inscrit depuis, par l’UNESCO au Patrimoine Mondial et considéré enfin comme majeur et unique, aujourd’hui ?

    Souvenons-nous de cette mémorable journée où vous étiez venu à Bourges avec Françoise en 2009, nous vous avions accueillis dans l’ancien palais épiscopal pour fêter l’année Saint-Guillaume, huit cent ans après la mort de Guillaume du Donjon, le constructeur de la cathédrale gothique.

    Une centaine de personnes présentes, étaient venues assister à la mise en voix que j’avais eue le bonheur de faire de votre roman considéré jusqu’à ce jour, comme le meilleur. Vous aviez su trouvé les mots exacts pour exprimer notre ravissement devant ce beau livre d’images de pierre: Extase… œuvre plus divine qu’humaine…  qui parle à l’âme des humbles comme à celle des cultivés… vertige… art sublime…

    Tout cela vous avait valu, à l’époque de sa parution, de remporter le prix mérité de la ville de Bourges !

     Qui mieux que vous, Georges, pouvait faire une biographie très fouillée en deux volumes, (1996) du fameux Duc Jean de Berry, ce frère de roi, cet oncle de roi, ce neveu d’empereur, sans oublier qu’il fut aussi le grand-oncle du petit roi de Bourges, le roi  Charles VII qui a su reconquérir la France livrée aux mains des Anglais ?

    -         Tiens, Georges, je ne vous ai jamais demandé, pourquoi vous ne lui aviez rien consacré à ce roi qui a été si malmené par les dires des uns et des autres et qui pourtant, est à la base dit-on, de notre France actuelle ?

    -         Vous lui tourniez pourtant autour… Après le Duc Jean, vous vous étiez intéressé à  ce Couple maudit, (2005) Valentine et Louis d’Orléans, proches parents de Charles VI le fol et de la scandaleuse Isabeau de Bavière, de même que … point de Jeanne d’Arc, le sujet avait été sans doute trop abordé… point de Jacques Cœur non plus,  lui aussi croulait sous les biographies de tous ordres, vous avez sans doute laissé la place à Jean-Christophe Rufin pour qu’il nous livre un jour son Grand Cœur.

     Enfin, qui mieux que vous,  Georges, pouvait se tourner vers un épisode douloureux   de notre Histoire « La petite Vendée Sancerroise » que l’on traite ici d’histoire  locale alors qu’elle s’inscrit dans l’Après-Révolution, évoquant la révolte du peuple des campagnes contre la conscription, légitimée par la défense de la Nation qui était menacée à ses frontières par toutes les puissances de l’Europe ?

    En effet, qui mieux que vous, Georges, pour y intégrer cette étrange Affaire du Moulin de Mourût et de la décrire sur l’espace de deux romans, d’abord avec L’or des chouans (1987) trop vite épuisé, et sur ma demande pressante, la réécriture en 2002 de l’aventure dans Le trésor du moulin de Mourût ?

    A ce sujet, Georges, je suis rassurée : l’hommage que nous vous rendons aujourd’hui, nous vous l’avons rendu de votre vivant et vous l’avez su !

    Il y a quinze jours de cela, le dimanche 12 octobre dernier, nous avions réunis 70 personnes pour aller dans les pas des chouans, de vos chouans à vous. Nous avons suivi Bel Homme blessé lors de la bataille de Sens-Beaujeu par les Bleus, parti se réfugier au moulin de Mourût pour retrouver les bras de Françoise, l’épouse du meunier. Vous étiez avec nous, grâce à votre Trésor !  

    Vous l’avez su, même si vous étiez dans un demi-coma, vous avez su aussi qu’une vingtaine de vos livres Le Trésor du moulin de Mourût, se sont vendus en moins d’un quart d’heure ce matin-là ; aux dires de Françoise qui vous a raconté cette anecdote, vous avez même souri ! 

    Oui, la littérature est bien ce  lien qui dépasse tous les temps et tous les espaces.

    Pour vous, Georges, je reprends ici cette phrase qui vous convient si bien :

    L’écriture, une seconde nature pour ne pas dire une passion, c’est ce que vous écrivait dans la préface de l’Enfant des diables, Pierre de Boisdeffre, l’écrivain-diplomate, ce berrichon illustre qui nous a laissé une extraordinaire Histoire de la littérature de la langue française des années 30 aux années 80.

    Je vous ai associé, Georges, rappelez-vous, à l’hommage rendu en 2011 au château des Porteaux,  à ce littérateur-ambassadeur, brillant critique littéraire, petit-fils de Jules Néraud, le Malgache, l’ami de Georges Sand.

    A cette occasion, pour illustrer les premières phrases de ses mémoires, dans Contre le vent majeur qui s’ouvrent sur  la messe à Veaugues en septembre 1939 et sur le passage des soldats dans les trains, nous avions parlé ensemble de la gare de Veaugues, ce nœud ferroviaire qui  vous était si cher, parce qu’il avait beaucoup compté dans votre histoire familiale.

    Quant à votre Marguerite de Navarre, votre dernier ouvrage paru en 2009, cette grande Dame, sœur de François 1er qui a créé l’Université de Bourges et a encouragé Calvin, cette reine atypique, cette figure intellectuelle, vous a conquis par sa ténacité et son goût pour l’écriture.

    Maintenant, Georges, il est temps de se séparer, mais sachez que vous resterez toujours dans la mémoire des Berrichons, qui de livre en livre, de bouche en bouche, pendant longtemps encore, parleront de toutes ces petites histoires que vous avez su relier à la grande Histoire de France.

    Merci, Georges,  ainsi vous rejoignez l’éternité.

      Marie du Berry.

     

     

     

  • Le succès du livre à Saint-Doulchard

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    Le domaine de Varye, c'est là que la commune de Saint-Doulchard
    et cultura accueillaient les auteurs du 1er salon du livre.

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    Un château qui, selon le maire, est destiné à promouvoir l'expression artistique.

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    Ce bâtiment dont les propriétaires recueillaient des jeunes dans le besoin a été repris par la commune.

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    Une quarantaine d'auteurs l'ont investi pendant deux jours.

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    En quelques mots, le directeur du magasin et le maire ont expliqué la génèse de la manifestation.

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    Parmi les auteurs, un guerchois, Serge Camaille, et
    Jean-Louis Fournier qui présentait son livre paru chez Marivolle sur les bals parquet.

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    Mes voisins, Michel Benoit et les mystères du Cher et Michèle Dassas
    dont nous connaissons l'amour du patrimoine.