Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Blog - Page 8

  • Une vie de chats

    10590739_10204541227635384_273365410_o.jpg

    (photo E Balland)

    En faim...

    P1010004.JPG

    (photo S Balland)

    siestez-vous...

  • Sa mort a tué les dernières chances de paix

    P1010001.JPG

    Disons le franchement, Jaurès ne faisait pas partie de ma mythologie familiale. Parce que ma mère ne loupait pas un signe de croix. Parce que les lectures y étaient filtrées. Parce que tout le rouge, hors la pourpre cardinalice, y était à bannir.

    Outre tout ce que Sylvie m'a apporté et m'apporte encore qu'il n'est pas question de détailler ici,  j'ai vu arriver ce médaillon. Un héritage. Il est vrai que, depuis une petite dizaine d'années, le très conservateur monde viticole quitté, j'avais ouvert les yeux et compris que le libéralisme ne libérait que les plus forts. Quant à la religion, au service des mêmes, la réflexion aidée par la lecture m'a fait déjouer ses mécanismes.

    La soixantaine approchant, la troisième génération se faisant de plus en plus présente, ma famille, c'est celle que nous avons créée avec Sylvie. Une famille avec son histoire à elle et non mon histoire à moi.

    C'est donc le moment où jamais, cent ans après la disparition des derniers espoirs de paix, de rendre hommage à l'engagement de cet homme pour défendre un milieu qui n'était pas celui de ses origines ; engagement d'autant plus méritoire que ses actions étaient dépourvues d'autre intérêt que celui d'aider une classe dominée par les tout puissants.

    Sa volonté de paix terrassée par les revanchards, le massacre aura lieu. Après la guerre, les jurés acquitteront son assassin. Et, quelques mois plus tard, un jeune homme reviendra minoritaire du congrès de Tours avec ce médaillon... Il sera maire de son village pendant trente ans.

  • tournent les ailes

    IMG_20140520_160357.jpg

    Pour vous remercier de vos messages

    un pris sur le vif de Sylvie.

  • Zut ! Où ai-je mis mes ciseaux ?

    Nous avons, récemment entendu, évoquer un redécoupage alors qu'il ne s'agit que de coller... Et depuis, chacun veut découper sa propre région...  Pourquoi un nouveau tollé ?

    nouvelle-carte-des-regions-14jpg1.jpg

     

    Si j'ai bien compris, la volonté de nos dirigeants est de créer de nouvelles entités administratives moins dispendieuses et plus fortes. Pour cela, est-il besoin d'avoir un sentiment fort entre les habitants ? A titre personnel, je ne le crois pas. Nous n'en sommes plus à construire des sous-peuples prêts à lutter pour défendre leur indépendance, à nous diviser. Français je suis Citoyen européen et de monde je suis devenu. Pourquoi retournerais en arrière ?

    Oh, bien sûr, mes trois enfants sont allés au lycée en Bourgogne puisque j'habite à à peine plus de cinq kilomètres de la Loire qui nous sépare de la Nièvre, de la Bourgogne et de la future Bourgogne-Franche-Comté. Il est donc évident que pour une question pratique, je préférerais être lié à la Nièvre qu'au Poitou. Au même titre qu'un Blancois va être ravi de voir le Centre, le Limousin et le Poitou-Charentes mariés. Au même titre, l'entreprise phare de Sury-en-Vaux, qui a trouvé son essor en s'agrandissant en Bourgogne trouverait très probablement plus pratique d'avoir affaire avec une seule administration régionale.

    Les enfants de Pétain

     Mais les contempteurs de la future réforme ne se situent pas sur le terrain de la seule administration. Sous prétexte de l'histoire, ils souhaitent recréer un peuple régional. C'est ainsi que de vingt-deux régions on a plus d'une centaine de proposition. On a même vu fleurir sur la toile des collectifs "Non à ma future région". "Non", c'est d'ailleurs la seule chose qui les unit ; parce que, pour ce qui est des propositions positives...

    1054182200.jpg

     Sur quelles bases se sont-elles montées, ces oppositions ? Selon leur propre aveu sur l'histoire, sur les coutumes. Sur l'histoire ? Prenons l'exemple d'une région qui revendique forte identité, la Bretagne. Cette partie de la France a été rattachée définitivement à la mort de la femme de François 1er, la reine des prunes, Claude... Il y a à peine cinq cents ans. Et en ce temps, les Bretons n'auraient pas eu le temps de s'intégrer ? Non ! En fait, Pétain, suivant les théories de Maurras, voulait éradiquer l'uniformisation issu de la Révolution. Et pour cela, il a, à l'image des "félibriges", promu l'identité régionale. Identité qui se sont prolongées, après la Libération, par le folklorisme.

    1037283399.jpg

    Et c'est ainsi que nous avons vu se constituer des académismes de langage artificiels ou inventés. mais aussi d'habillement, de danse... Certes, au départ, je me suis laissé prendre à ces billevesées, mais dès que j'ai eu les connaissances de base, je n'ai cessé de décrier ce ségrégationnisme non avoué. 

  • Et si nous signions nos crimes à Dun-sur-Auron ?

    couv gac18 1 600.jpg

    Nous continuons de visiter le département à propos des Grandes affaires criminelles du Cher". Notre prochaine sortie ? Dun-sur-Auron, à la maison de la presse le samedi 14 juin à partir de 9 heures 30.

  • Saint Vincent, Marseillaise... et Graeme AllWright

     

    Tiens, Luron a encore l'araignée qui a les pattes l'air... Du moment qu'il gueule encore cela ne peut être que ça !

    Eh bien oui, j'assume. J'ai eu une éducation sous l'égide principale de la religion. Il n'empêche que le respect des institutions civiles était aussi parmi les préceptes qui m'ont été inculqués.

    Enfant de choeur j'ai chanté l'hymne vigneron, le cantique à Saint Vincent et, écolier, j'ai chanté la Marseillaise.  Dans les deux cas, je le faisais avec conviction. Automatiquement sans réfléchir tant ces deux hymnes me paraissaient l'évidence de l'expression du devoir de chrétien, de citoyen.

     La première remise en cause arriva - avant même une réflexion qui m'a amené à me détacher complètement de la religion - avec l'évidence que le vigneron, et j'en étais encore, était un privilégié de la vie. et pourtant, dans nos églises, il chantait pour supplier leur Dieu pour qu'il en donne plus encore plutôt que de remercier de l'abondance :

    "Saint Vincent, nous t'en supplions
    A nos coteaux rend l'abondance
    Et ranime encore l'espérance
    Au coeur de tous les vignerons."

    Certes, lorsque ce cantique a été créé, c'était le phylloxera. La misère avait repoussé beaucoup de paysans dans les bras de l'industrie. Alors, au prétexte de rendre hommage à tous ceux-là, on continue à revendiquer... C'est indécent !

    Pils_-_Rouget_de_Lisle_chantant_la_Marseillaise.jpg

    Et la Marseillaise ? Eh bien, voici les paroles :

     "Allons enfants de la Patrie
    Le jour de gloire est arrivé !
    Contre nous de la tyrannie
    L'étendard sanglant est levé
    Entendez-vous dans nos campagnes
    Mugir ces féroces soldats?
    Ils viennent jusque dans vos bras.
    Égorger vos fils, vos compagnes!

    Aux armes citoyens
    Formez vos bataillons
    Marchons, marchons
    Qu'un sang impur
    Abreuve nos sillons

    Que veut cette horde d'esclaves
    De traîtres, de rois conjurés?
    Pour qui ces ignobles entraves
    Ces fers dès longtemps préparés?
    Français, pour nous, ah! quel outrage
    Quels transports il doit exciter?
    C'est nous qu'on ose méditer
    De rendre à l'antique esclavage!

    Quoi ces cohortes étrangères!
    Feraient la loi dans nos foyers!
    Quoi! ces phalanges mercenaires
    Terrasseraient nos fils guerriers!
    Grand Dieu! par des mains enchaînées
    Nos fronts sous le joug se ploieraient
    De vils despotes deviendraient
    Les maîtres des destinées.

    Tremblez, tyrans et vous perfides
    L'opprobre de tous les partis
    Tremblez! vos projets parricides
    Vont enfin recevoir leurs prix!
    Tout est soldat pour vous combattre
    S'ils tombent, nos jeunes héros
    La France en produit de nouveaux,
    Contre vous tout prêts à se battre.

    Français, en guerriers magnanimes
    Portez ou retenez vos coups!
    Épargnez ces tristes victimes
    À regret s'armant contre nous
    Mais ces despotes sanguinaires
    Mais ces complices de Bouillé
    Tous ces tigres qui, sans pitié
    Déchirent le sein de leur mère!

    Nous entrerons dans la carrière
    Quand nos aînés n'y seront plus
    Nous y trouverons leur poussière
    Et la trace de leurs vertus
    Bien moins jaloux de leur survivre
    Que de partager leur cercueil
    Nous aurons le sublime orgueil
    De les venger ou de les suivre!

    Amour sacré de la Patrie
    Conduis, soutiens nos bras vengeurs
    Liberté, Liberté chérie
    Combats avec tes défenseurs!
    Sous nos drapeaux, que la victoire
    Accoure à tes mâles accents
    Que tes ennemis expirants
    Voient ton triomphe et notre gloire !"

     Pas besoin de lire attentivement ce texte pour voir qu'il correspond à un climat de guerre - civile comme avec l'étranger. Un climat de haine. Changer les paroles serait-il une insulte à ceux qui ont combattu pour la République, pour la Liberté ? Et en quoi ? Mais pas question d'y toucher à ces paroles non plus.

    Dans les deux cas, le conservatisme est plus fort que l'adaptabilité. Et si l'on regarde bien, dans les deux cas, ce sont les mêmes gardiens du temple. Et je salue ici l'initiative de Graeme Allwright qui, lors d'un concert organisé aux caves de la Mignonne avait fait chanter sa Marseillaise à tout le public composé en partie de ces conservateurs.