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vincent

  • Saint Vincent, Marseillaise... et Graeme AllWright

     

    Tiens, Luron a encore l'araignée qui a les pattes l'air... Du moment qu'il gueule encore cela ne peut être que ça !

    Eh bien oui, j'assume. J'ai eu une éducation sous l'égide principale de la religion. Il n'empêche que le respect des institutions civiles était aussi parmi les préceptes qui m'ont été inculqués.

    Enfant de choeur j'ai chanté l'hymne vigneron, le cantique à Saint Vincent et, écolier, j'ai chanté la Marseillaise.  Dans les deux cas, je le faisais avec conviction. Automatiquement sans réfléchir tant ces deux hymnes me paraissaient l'évidence de l'expression du devoir de chrétien, de citoyen.

     La première remise en cause arriva - avant même une réflexion qui m'a amené à me détacher complètement de la religion - avec l'évidence que le vigneron, et j'en étais encore, était un privilégié de la vie. et pourtant, dans nos églises, il chantait pour supplier leur Dieu pour qu'il en donne plus encore plutôt que de remercier de l'abondance :

    "Saint Vincent, nous t'en supplions
    A nos coteaux rend l'abondance
    Et ranime encore l'espérance
    Au coeur de tous les vignerons."

    Certes, lorsque ce cantique a été créé, c'était le phylloxera. La misère avait repoussé beaucoup de paysans dans les bras de l'industrie. Alors, au prétexte de rendre hommage à tous ceux-là, on continue à revendiquer... C'est indécent !

    Pils_-_Rouget_de_Lisle_chantant_la_Marseillaise.jpg

    Et la Marseillaise ? Eh bien, voici les paroles :

     "Allons enfants de la Patrie
    Le jour de gloire est arrivé !
    Contre nous de la tyrannie
    L'étendard sanglant est levé
    Entendez-vous dans nos campagnes
    Mugir ces féroces soldats?
    Ils viennent jusque dans vos bras.
    Égorger vos fils, vos compagnes!

    Aux armes citoyens
    Formez vos bataillons
    Marchons, marchons
    Qu'un sang impur
    Abreuve nos sillons

    Que veut cette horde d'esclaves
    De traîtres, de rois conjurés?
    Pour qui ces ignobles entraves
    Ces fers dès longtemps préparés?
    Français, pour nous, ah! quel outrage
    Quels transports il doit exciter?
    C'est nous qu'on ose méditer
    De rendre à l'antique esclavage!

    Quoi ces cohortes étrangères!
    Feraient la loi dans nos foyers!
    Quoi! ces phalanges mercenaires
    Terrasseraient nos fils guerriers!
    Grand Dieu! par des mains enchaînées
    Nos fronts sous le joug se ploieraient
    De vils despotes deviendraient
    Les maîtres des destinées.

    Tremblez, tyrans et vous perfides
    L'opprobre de tous les partis
    Tremblez! vos projets parricides
    Vont enfin recevoir leurs prix!
    Tout est soldat pour vous combattre
    S'ils tombent, nos jeunes héros
    La France en produit de nouveaux,
    Contre vous tout prêts à se battre.

    Français, en guerriers magnanimes
    Portez ou retenez vos coups!
    Épargnez ces tristes victimes
    À regret s'armant contre nous
    Mais ces despotes sanguinaires
    Mais ces complices de Bouillé
    Tous ces tigres qui, sans pitié
    Déchirent le sein de leur mère!

    Nous entrerons dans la carrière
    Quand nos aînés n'y seront plus
    Nous y trouverons leur poussière
    Et la trace de leurs vertus
    Bien moins jaloux de leur survivre
    Que de partager leur cercueil
    Nous aurons le sublime orgueil
    De les venger ou de les suivre!

    Amour sacré de la Patrie
    Conduis, soutiens nos bras vengeurs
    Liberté, Liberté chérie
    Combats avec tes défenseurs!
    Sous nos drapeaux, que la victoire
    Accoure à tes mâles accents
    Que tes ennemis expirants
    Voient ton triomphe et notre gloire !"

     Pas besoin de lire attentivement ce texte pour voir qu'il correspond à un climat de guerre - civile comme avec l'étranger. Un climat de haine. Changer les paroles serait-il une insulte à ceux qui ont combattu pour la République, pour la Liberté ? Et en quoi ? Mais pas question d'y toucher à ces paroles non plus.

    Dans les deux cas, le conservatisme est plus fort que l'adaptabilité. Et si l'on regarde bien, dans les deux cas, ce sont les mêmes gardiens du temple. Et je salue ici l'initiative de Graeme Allwright qui, lors d'un concert organisé aux caves de la Mignonne avait fait chanter sa Marseillaise à tout le public composé en partie de ces conservateurs.

  • Saint Vincent, nous t'en supplions...

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    Que n'ai-je entendu ce cantique à saint Vincent !

    Saint Vincent, nous t'en supplions
    à nos coteaux rends l'abondance
    et ranime encore l'espérance
    au coeur de tous les vignerons...

    Que les vignerons fervents - s'il en existe encore au-delà d'une image pour l'affiche - osent encore chanter cela montre leur égoïsme, leur oubli du réalisme, du sens de la communication mais surtout du respect de leurs contemporains et de leurs convictions. N'est pas, en effet, le contraire de la religion catholique que l'envie du toujours plus ? N'est pas, en effet, le contraire de la religion catholique que le mépris du pauvre et l'arrogance de leur réussite ?

     C'est cette attitude qui m'a fait m'interroger sur la réalité de cette religion. Religion que j'avais reçue en héritage familial, comme modèle éducatif, comme modèle de vie. Alors pourquoi la hiérarchie religieuse capitule-t-elle devant ceux qui sont sensés lui être soumis ?

     Comment voir autrement que parce que l'autorité n'appartient plus à l'Eglise... Ne lui a appartenu ? D'autres éléments tels la parution du Da Vinci code m'ont amené à me pencher sur les racines de la Religion. Puis à me convaincre d'un total montage... Le seul miracle... c'est qu'il tienne encore ! Pour combien de temps ?