La Loire place de la Pêcherie à Cosne...
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La Loire place de la Pêcherie à Cosne...
Cette foire est organisée par l'association des commerçants de Belleville. La foire est organisée route de Sancerre, route de Baulieu et place de l'église.
Pourquoi aller à Sainte-Gemme en passant par Les Chaises ?
Pour le souvenir de la maîtresse du Général Boulanger, Madame de Bonnemains, au château du Nozay ?
Pour ce magnifique puits ?
Pour son église ?
Non, pour cette maison, ancienne auberge, qui, au nom de l'alignement, a été appelée à disparaître :
Dans l'une de ses chambres du premier étage, le 5 juin 1944, le propriétaire, aubergiste-maréchal-ferrand-autocariste, était abattu alors qu'il était au lit. Ils n'avaient pour légitimité que ce grand courage qui consiste à descendre un homme désarmé et malade.
Jurement de saoulot! Le lendemain, le boyer, y l'a pris en main : y l'a envoyé charcher la corde à virer le vent cheux le manicotier qu'en loupe pas une non plus. Le gamin y y a ressopé toute sa petite goutte de quarante-quatre qu'y venait de faire pour la bounne année...
charcher la corde à virer le vent : Les apprentis commençaient à travailler dès la sortie d'école ; c'est-à-dire vers douze ans. En fin d'après-midi, la fatigue perturbait leur travail. Pour s'en débarrasser, l'équipe lui faisait une farce. Chercher la corde à virer le vent en est un exemple.
sa petite goutte de quarante-quatre : la goutte, l'eau de vie ; la petite goutte, la liqueur. Voici la recette de la liqueur de quarante-quatre : dans un litre d'eau de vie faire macérer quarante-quatre morceaux de sucre, quarante-quatre grains de café et une orange percée de onze coups de fourchette à quatre branches.
la bounne année : les vœux de nouvel an.
Serment d'ivrogne ! Le lendemain, le bouvier s'en est chargé : il l'a envoyé quérir quelque chimère en guise de plaisanterie chez « le touche à tout » bien connu pour être un plaisantin. Le jeune homme lui a bu toute la liqueur à l'orange et au café qu'il venait de préparer pour ses réceptions de nouvel an...
4°: Raconter la reprise en main nécessaire par le patron.
Texte original
Le lendemain, il avait la tête d'un gars qu'a mangé du clafoutis de guêpe. C'atait pire que s'il avait até sous le bordon de la Tour de Beurre à la sortie du baptême du dernier à la préfète. "Jamains ça me reprendra!" qu'y romionait.
Mots difficiles:
La tête d'un gars qu'a mangé du clafoutis de guêpe: expression tellement parlante…
la Tour de Beurre: Ainsi est dénommée la tour nord de la cathédrale de Bourges. Elle s'est écroulée par le passé. Noter le choix des précisions d'expression pour amplifier l'image.
Traduction
Le lendemain, il avait le visage tout boursouflé. Et ce, avec un mal de tête dû à un bourdonnement tel que s'il avait été sous la grosse cloche de la tour nord de la cathédrale de Bourges à la sortie du baptême du plus jeune fils de Madame la préfète. "Jamais je ne me laisserai reprendre!" grommelait-il.
Exercices
3°: Le narrateur caricature les grands combats politiques du début du siècle dernier.. Expliquer.
Texte original
Quand que le charretier il l'a remmené, ça cognait le mouton. En l'arrivant dans la carrée, ça l'a déjaboté. Le maître, y y a chevillé le bordon. Et pis sa patronne alle poussait des bahoulées… Alle l'a envoyé se torchonner sur la pierre. Et pis il a ronflé tout son saoul dans l'abat-foin à l'aumaille.
Mots difficiles:
le charretier: Il servait de responsable du personnel.
ça cognait le mouton: avoir la tête qui part en avant comme un bélier.
la carrée: littéralement la pièce principale d'une maison; par ext., la maison d'habitation.
Le maître: le patron (le maître de domaine).
y y a chevillé le bordon: le bourdon est un instrument de musique au son grave. Cheviller le bordon, c'est, littéralement mettre une cheville dans l'anus. Donc botter les fesses.
sa patronne: Attention au faux sens; la patronne, c'est l'épouse (en l'occurrence, l'épouse du maître de domaine puisque l'apprenti n'est pas marié).
Bahoulées: grands cris (sans doute une onomatopée).
Torchonner: se laver grossièrement.
La pierre: l'évier de la cuisine.
Traduction
Lorsque le responsable du personnel l'a raccompagné, sa tête ballottait d'avant en arrière dans la voiture. En rentrant à la ferme, il a eu la nausée. Son patron lui a botté les fesses. Et l'épouse poussait les hauts cris… Elle l'a envoyé se rafraîchir sur l'évier de la cuisine. Et puis il s'est endormi comme une masse dans l'abat-foin du troupeau de bêtes à corne.
Exercice
2°: Quel est le but des aînés ? Quel est le risque d'un tel traitement pour un apprenti ?
Voici la correction du premier paragraphe du texte publié ici la semaine dernière :
Texte original
En revenant de la petite louée de la fête patronale de la Saint-Martin, l'arpète, il avait les sabiots ronds, poure tit frée, d'à cause qu'il avait les yeux que brillaint pas que de malice. Il avait apongé coumme une nasse dans six mètres d'iau.
Mots difficiles
la petite louée: La louée est l'embauche des salariés. Il y en avait deux, l'une avant les récoltes pour quatre mois, c'était la louée d'été, l'autre, après les récoltes, c'était la petite louée, la louée d'hiver. Elle durait huit mois et les salariés touchaient le même salaire que pour la première.
les sabiots ronds: Avoir les sabiots ronds signifie tituber
poure tit frée: Entre collègues, on s'appelait "frère". L'origine se trouve probablement chez les moines convers qui travaillaient dans les domaines des abbayes.
les yeux que brillaint pas que de malice: Une des images pour désigner l'ébriété.
Il avait apongé coumme une nasse dans six mètres d'iau: on dit aussi boire comme un trou.
Traduction
En revenant de l'embauche des saisonniers d'hiver qui se déroule lors de la fête patronale du 11 novembre, l'apprenti titubait, pauvre jeune homme; il avait le regard allumé comme un amoureux… mais pour une autre cause! Il s'était laissé aller à la boisson et il était dans un état d'ivresse avancé.
Exercice
1°: Expliquer comment on voit au travers de ce texte que le peu de respect pour la faiblesse de la jeunesse a été une des causes de la disparition de l'ordre social de la ruralité.
Jean-Baptiste Luron explique :