A peu près chaque année depuis près de trente ans, la Voix du Sancerrois nous gratifie d'un poisson d'avril. Cette année n'a pas dérogé à la règle et, qui plus est, avec huit jours d'avance. Cette fois-ci, c'est très subtil :
Vous ne trouvez pas ? Voici la solution :
Je regarde la photo ci-dessous et qu'est-ce que je vois-je ? (le langage san-antonien est là pour marquer l'extrême surprise)
Ben voui, avant même que commence l'enquête, la construction a déjà débuté ! Réfléchissons un peu : et peu importe que cela soit légal ou non, l'important, c'est qu'on devance la conclusion de l'enquête comme si ce n'était qu'une formalité de consulter le public, de tenir compte de son avis.
C'est faire fi du travail du brave homme qui va se déplacer de manière bien ridicule à la mairie. Oui, de manière bien ridicule parce qu'il ne pourra pas justifier de l'utilité de son travail puisqu'on n'en tient pas compte en devançant la décision qu'il prônera dans ses conclusions...
C'est faire fi de l'avis du public que l'on consulte et duquel on est chargé d'utiliser intelligemment les sommes récoltées par l'impôt, directement ou par l'intermédiaire d'autres collectivités.
Et puis, c'est se priver de toute autorité, puisque, sachant que le maire est le représentant de l'autorité de police judiciaire dans sa commune (opj), comment pourra-t-il se prévaloir de sa fonction sachant qu'il s'affranchit lui-même du respect de la règle ?
C'est pourquoi je ne peux pas croire que de tels manquements se passent dans ma commune ! Il n'y a qu'une seule solution à l'énigme... la facétie ! Et c'est particulièrement judicieux d'avoir glissé celle-ci dans les annonces légales.
Alors bravo la Voix pour votre poisson d'avril original.