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société

  • Les légendes en Sancerrois

    Que doit faire quelqu'un qui s'intéresse à l'histoire lorsqu'il tombe sur des légendes populaires ?

    On peut se souvenir du propos de Jean-François Deniau : "Une légende, étymologiquement, c'est ce qui doit être lu". La lecture, oui, une obligation pour tout curieux. Mais l'homme sage doit aussi savoir l'interpréter. 

    Ainsi, lorsque je travaillais le parler local, de nombreuses fois, on m'a posé la question : "Est-ce que le Berrichon roule les "r" ?". Ce fut le cas lors d'une émission télévisée sur les cours. Et j'ai répondu : "Non, d'une manière générale, on a tendance à adoucir la prononciation. Ainsi, on ne dit pas "un arrrbrrre" mais plutôt "une ôbe". Un peu comme le "o" de door en anglais. D'ailleurs, il y a des phonèmes communs avec cette langue." Un membre de groupe folklorique est venu me voir après l'enregistrement et m'a dit : "Tu ne devrais pas dire cela, parce que nous, pour nos spectacles, on a tendance à forcer le trait." Alors pourquoi cette légende a construit une règle folklorique ? Réfléchissons : Où et en quelles circonstances a-t-on tendance à forcer l'accent ? Dans les cafés, surtout en fin de foire lorsque les bonnes ventes ont été signées du cachet qui scelle tout, la tournée. Et qui n'a pas entendu, en ces circonstances, un austère paysan ou marchand devenir un homme au verbe fort dont les syllabes sont fortement marquées. Et imprégnées aussi. Ainsi, une légende a ses fondements. Encore faut-il savoir l'interpréter.

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