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  • Marie du Berry au souvenir de Pierre-Georges Duhamel

     

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    Cher  Georges,

     En ce jour où vous retrouvez dans la paix la terre de vos ancêtres, celle de votre grand-père maternel qui a participé avec tant d’allant, au développement ferroviaire de la commune de Veaugues, du temps où le train apportait la modernité dans nos campagnes ; en ce jour où vous retrouvez pour toujours ce pays du Sancerrois que vous avez tant aimé et dont vous étiez si fier car vous aviez eu la chance et le bonheur de naitre en bordure de cette belle Loire, le dernier fleuve sauvage d’Europe ; non loin de ce Pays Fort, cette grosse enclave de terre chevelue que vous avez tant parcourue avec votre papa, du temps de votre jeunesse où vous couriez après les moulins à eau, le Haut-Berry vous salue et se souvient qu’à travers vos romans, vous l’avez SOUVENT honoré.

    En effet sur la quinzaine d’ouvrages que vous avez écrits, vous lui en avez consacré plus de la moitié.

    Car voilà plus de 40 ans que vous cultivez votre jardin secret en écrivant ; le médecin, le gériatre que vous êtes, l’homme attaché à la cause publique que vous avez défendue avec conviction, fermait de temps à autre sa porte, pour se plonger dans un univers où l’histoire se mêlait au roman : 

    « J’ai toujours été passionné parl’histoire avec une prédilection pour le Moyen-Age. Son côté désordre me plait bien », aviez-vous confié à Julien Rapegno, journaliste au Berry Républicain, lors de la parution en 1999 de L’enfant des diables, ce roman qui mettait en scène ce fameux procès des sorciers du carroué de Marlou, l’un des plus retentissants du genre, l’unique procès de sorcellerie conservé dans son entièreté à la Bibliothèque Nationale de France, et qui nous a tant rapprochés.

    Nous nous étions rencontrés en l’an 2000 sur ce roman historique que j’avais choisi pour illustrer des journées thématiques « Dans les pas des sorciers de Marlou » au cours desquelles, j’ai emmené des centaines de touristes venus des quatre coins de France, pour découvrir ce Berry et ses diableries. Car qui mieux que vous, Georges, pouvait se lancer avec rigueur et autorité dans cette histoire aussi sulfureuse qui prenait racine dans le siège de la Rochelle du Berry, notre fière cité de Sancerre et qui faisait suite aux temps troublés des guerres de religion pour se terminer par un bûcher où cinq sorciers ont été brûlés, ce qui a frappé les esprits hier et qui les frappe encore aujourd’hui ?

    Qui mieux que vous, Georges, pouvait retracer à travers Les Fourmis de Dieu, (1984), la fabuleuse histoire de la reconstruction après un incendie de la cathédrale de Bourges, ce monument inscrit depuis, par l’UNESCO au Patrimoine Mondial et considéré enfin comme majeur et unique, aujourd’hui ?

    Souvenons-nous de cette mémorable journée où vous étiez venu à Bourges avec Françoise en 2009, nous vous avions accueillis dans l’ancien palais épiscopal pour fêter l’année Saint-Guillaume, huit cent ans après la mort de Guillaume du Donjon, le constructeur de la cathédrale gothique.

    Une centaine de personnes présentes, étaient venues assister à la mise en voix que j’avais eue le bonheur de faire de votre roman considéré jusqu’à ce jour, comme le meilleur. Vous aviez su trouvé les mots exacts pour exprimer notre ravissement devant ce beau livre d’images de pierre: Extase… œuvre plus divine qu’humaine…  qui parle à l’âme des humbles comme à celle des cultivés… vertige… art sublime…

    Tout cela vous avait valu, à l’époque de sa parution, de remporter le prix mérité de la ville de Bourges !

     Qui mieux que vous, Georges, pouvait faire une biographie très fouillée en deux volumes, (1996) du fameux Duc Jean de Berry, ce frère de roi, cet oncle de roi, ce neveu d’empereur, sans oublier qu’il fut aussi le grand-oncle du petit roi de Bourges, le roi  Charles VII qui a su reconquérir la France livrée aux mains des Anglais ?

    -         Tiens, Georges, je ne vous ai jamais demandé, pourquoi vous ne lui aviez rien consacré à ce roi qui a été si malmené par les dires des uns et des autres et qui pourtant, est à la base dit-on, de notre France actuelle ?

    -         Vous lui tourniez pourtant autour… Après le Duc Jean, vous vous étiez intéressé à  ce Couple maudit, (2005) Valentine et Louis d’Orléans, proches parents de Charles VI le fol et de la scandaleuse Isabeau de Bavière, de même que … point de Jeanne d’Arc, le sujet avait été sans doute trop abordé… point de Jacques Cœur non plus,  lui aussi croulait sous les biographies de tous ordres, vous avez sans doute laissé la place à Jean-Christophe Rufin pour qu’il nous livre un jour son Grand Cœur.

     Enfin, qui mieux que vous,  Georges, pouvait se tourner vers un épisode douloureux   de notre Histoire « La petite Vendée Sancerroise » que l’on traite ici d’histoire  locale alors qu’elle s’inscrit dans l’Après-Révolution, évoquant la révolte du peuple des campagnes contre la conscription, légitimée par la défense de la Nation qui était menacée à ses frontières par toutes les puissances de l’Europe ?

    En effet, qui mieux que vous, Georges, pour y intégrer cette étrange Affaire du Moulin de Mourût et de la décrire sur l’espace de deux romans, d’abord avec L’or des chouans (1987) trop vite épuisé, et sur ma demande pressante, la réécriture en 2002 de l’aventure dans Le trésor du moulin de Mourût ?

    A ce sujet, Georges, je suis rassurée : l’hommage que nous vous rendons aujourd’hui, nous vous l’avons rendu de votre vivant et vous l’avez su !

    Il y a quinze jours de cela, le dimanche 12 octobre dernier, nous avions réunis 70 personnes pour aller dans les pas des chouans, de vos chouans à vous. Nous avons suivi Bel Homme blessé lors de la bataille de Sens-Beaujeu par les Bleus, parti se réfugier au moulin de Mourût pour retrouver les bras de Françoise, l’épouse du meunier. Vous étiez avec nous, grâce à votre Trésor !  

    Vous l’avez su, même si vous étiez dans un demi-coma, vous avez su aussi qu’une vingtaine de vos livres Le Trésor du moulin de Mourût, se sont vendus en moins d’un quart d’heure ce matin-là ; aux dires de Françoise qui vous a raconté cette anecdote, vous avez même souri ! 

    Oui, la littérature est bien ce  lien qui dépasse tous les temps et tous les espaces.

    Pour vous, Georges, je reprends ici cette phrase qui vous convient si bien :

    L’écriture, une seconde nature pour ne pas dire une passion, c’est ce que vous écrivait dans la préface de l’Enfant des diables, Pierre de Boisdeffre, l’écrivain-diplomate, ce berrichon illustre qui nous a laissé une extraordinaire Histoire de la littérature de la langue française des années 30 aux années 80.

    Je vous ai associé, Georges, rappelez-vous, à l’hommage rendu en 2011 au château des Porteaux,  à ce littérateur-ambassadeur, brillant critique littéraire, petit-fils de Jules Néraud, le Malgache, l’ami de Georges Sand.

    A cette occasion, pour illustrer les premières phrases de ses mémoires, dans Contre le vent majeur qui s’ouvrent sur  la messe à Veaugues en septembre 1939 et sur le passage des soldats dans les trains, nous avions parlé ensemble de la gare de Veaugues, ce nœud ferroviaire qui  vous était si cher, parce qu’il avait beaucoup compté dans votre histoire familiale.

    Quant à votre Marguerite de Navarre, votre dernier ouvrage paru en 2009, cette grande Dame, sœur de François 1er qui a créé l’Université de Bourges et a encouragé Calvin, cette reine atypique, cette figure intellectuelle, vous a conquis par sa ténacité et son goût pour l’écriture.

    Maintenant, Georges, il est temps de se séparer, mais sachez que vous resterez toujours dans la mémoire des Berrichons, qui de livre en livre, de bouche en bouche, pendant longtemps encore, parleront de toutes ces petites histoires que vous avez su relier à la grande Histoire de France.

    Merci, Georges,  ainsi vous rejoignez l’éternité.

      Marie du Berry.

     

     

     

  • Le succès du livre à Saint-Doulchard

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    Le domaine de Varye, c'est là que la commune de Saint-Doulchard
    et cultura accueillaient les auteurs du 1er salon du livre.

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    Un château qui, selon le maire, est destiné à promouvoir l'expression artistique.

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    Ce bâtiment dont les propriétaires recueillaient des jeunes dans le besoin a été repris par la commune.

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    Une quarantaine d'auteurs l'ont investi pendant deux jours.

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    En quelques mots, le directeur du magasin et le maire ont expliqué la génèse de la manifestation.

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    Parmi les auteurs, un guerchois, Serge Camaille, et
    Jean-Louis Fournier qui présentait son livre paru chez Marivolle sur les bals parquet.

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    Mes voisins, Michel Benoit et les mystères du Cher et Michèle Dassas
    dont nous connaissons l'amour du patrimoine.

     

     

  • Pierre-Georges Duhamel n'est plus

    Il est des matins où l'on déteste les informations qui viennent. C'est le cas en ce vendredi. En ouvrant ma boîte courriel, un message m'a appris le décès de Pierre-Georges Duhamel.

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    Fils du gérant du silo de Veaugues, il a fait des études de médecine et est devenu généraliste en région parisienne. Il fut aussi maire-adjoint de sa commune, Boulogne-Billancourt.

    Mais, outre par ses origines, il était surtout connu chez nous par les ouvrages qu'il a écrits. Il est l'auteur d'une biographie du Grand Condé, de Les fourmis de Dieu, de l'or des Chouans réécrit sous Le trésor du moulin de Mourût, Quand les Francs mourraient pour Jérusalem, l'enfant des diables et Jean de Berry. Tous ces ouvrages ayant un lien direct avec le Cher.

     Je n'ai eu le plaisir de le rencontrer que deux fois. La première, c'était alors que j'oeuvrais dans les radios locales. J'avais réuni quatre auteurs, Pierre Braud pour l'imagier du du de Berry, Jacques Faugeras pour Perrinet Gressart, Julien Molard, pour vers l'unité de la France et Pierre Duhamel pour Jean de Berry afin de deviser sur la guerre de Cent ans. Si les deux premiers n'avaient guère fait que de la figuration, le dialogue entre Pierre-George Duhamel et Julien Molard étaient des plus instructifs. Je publierai prochainement ces dialogues en hommage à l'auteur disparu.

    La dernière a eu lieu avant son départ définitif de Veaugues. C'était à l'été 2012. Je venais de rédiger le chapitre sur le moulin de Mourût des grandes affaires criminelles du Cher. Ensuite, j'avais lu le roman Le trésor du moulin de Mourût. Lors d'une rencontre à la tour de Vesvre, je lui avais demandé rendez-vous et il m'avait reçu dans sa bibliothèque. Il m'avait proposé sa documentation qui était très proche de celle que j'avais pu obtenir. Puis il m'avait expliqué que, enfant, il accompagnait son père dans ses tournées commerciales. Et qu'au moulin de Mourût, il avait été impressionné par ce lieu et les histoires qu'on racontait. D'où son roman.

    Un hommage lui sera rendu prochainement par les amis de Marie du Berry.

  • Rendez-vous avec les amis auteurs

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    Avec les amis auteurs, nous vous rencontrerons pour présenter
    "Les grandes affaires criminelles du Cher".

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  • Rendez-vous de Mourut

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    Dimanche 12 octobre, rendez-vous dans la salle des fêtes à côté de ce calvaire pour la dernière sortie de Marie du Berry. Dans cette salle des fêtes, Jacques Hardy nous a raconté la fin de l'épisode de la Petite Vendée Sancerroise.

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    Son récit s'est terminé devant le calvaire qui marque le souvenir de l'abbé Buchet, mort en administrant les combattants tombés lors de la nuit.

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    Marie du Berry a pris le relais pour évoquer l'excellent roman
    de Pierre-Georges Duhamel, Le trésor du moulin de Mourût.

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    Les amis de Marie du Berry ont pu se rendre sur place...

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    et même visiter la pièce où s'est déroulé le drame.

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     Puis, à l'endroit où a été véritablement déposé le trésor, outre sur ma canne, - et sur le travail de Sylvie - je me suis appuyé sur le texte de Lucien Jény mais surtout sur des recherches généalogiques pour essayer d'approcher ce qui a vraisemblablement pu se passer en nivôse an VIII (janvier 1800).

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    Même google maps a été mis à contribution...

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    De toute façon, on retrouve tout dans "Les grandes affaires criminelles du Cher".

  • S'éloigner pour un retour aux sources...

    La fin de semaine dernière, c'était week-end en famille. Mais empêchez donc une adepte de chine de s'adonner à sa passion. En fait, si rien ne me retenait, je courrais avec elle...

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    Et voilà le résultat de la recherche dans le Cantal :

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    La Perrière dans les années 60

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    Le pont de Saint-Thibault en 1939

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    Le confluent de La Vauvise

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    Le tacot à Sancerre

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    l'ancienne halle de Sancerre

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    le pont métallique de Ménétréol.

    C'est beau le Cantal.