Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Comment fabriquer des nouveaux pauvres...

Il suffit de lire le Berry de ce jour pour connaître la recette.

Déjà, en début de semaine, le quotidien local nous expliquait les difficultés de maintenir une boulangerie dans les villages. En ce samedi 7 février, un petit entrefilet nous apprend que la nouvelle boucherie de Jars est en liquidation. Avec un excellent suivi, le quotidien rappelle les efforts de la commune pour rouvrir ce commerce qui avait déjà subi le même sort. On était même allé jusqu'à TF1 pour faire savoir le dynamisme de la commune. Résultat : un couple de jeunes endetté qui ont rejoint la cohorte des pauvres.

 

Nul doute que parmi les dirigeants qui ont financé ce fiasco, on trouvera de bonnes raisons à avancer pour l'expliquer. Mais un peu de bon sens aurait suffi : pour faire vivre un commerce, il faut que les commerçants puissent dégager un bon revenu. Pour cela, il faut une zone de chalandise suffisante. Le premier échec aurait du avertir... Mais non, à Jars, on croit au miracle. Et puis, c'est de l'argent collectif, pour une partie offert par d'autres collectivités territoriales. Elles mêmes peu regardantes puisque l'important n'est pas le savoir faire pour obtenir une réussite mais le faire savoir pour être sur la photo de l'inauguration.

DSCF5722.JPG

Un beau chantier en perspective... Pour quel résultat ?
Voir les épisodes précédents

Il me revient à l'esprit une conversation avec Michel Paye, l'ancien maire de Bannay. Le boulanger de sa commune prenait sa retraite après toute une carrière sans grand investissement. Le maire va consulter la chambre de métiers : "Monsieur le maire, si vous rachetez la boulangerie, que vous la remettez aux normes, il y aura des charges trop lourde pours le commerçant."

Résultat, le maire a décidé de maintenir le service et de sacrifier  le commerce en ouvrant un dépôt de pain à l'épicerie.

Alors, évidemment, on ne peut évoquer ce problème de commerce rural sans penser à Sury-en-Vaux qui a perdu son boucher et son boulanger en moins de six mois. Pour le boucher, ce sera un paysan qui ouvrira une boutique. Il a le moyen de vivre ; s'il y a un échec, ce n'est pas si grave puisqu'il conservera ce moyen. Mais pour la boulangerie, quelqu'un a été choisi pour tenir la future boutique, un investissement de plus de 500 000 €uros. Souhaitons que le miracle ait lieu. Pour ma part, je suis trop matérialiste pour y croire !

 

Commentaires

  • L'espoir fait vivre!

  • Quel espoir devant un rideau fermé ? Quelle vie pour un jeune en liquidation ? A la boucherie de Jars, c'est la troisième liquidation !

  • En lisant le début de votre article, j'avais déjà en tête le commentaire que je pensais laisser. Mais vous avez tout dit.

  • Si je ne peux pas penser à une réussite, je ne bouderai pas tant que cela durera !

Les commentaires sont fermés.