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  • Sa mort a tué les dernières chances de paix

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    Disons le franchement, Jaurès ne faisait pas partie de ma mythologie familiale. Parce que ma mère ne loupait pas un signe de croix. Parce que les lectures y étaient filtrées. Parce que tout le rouge, hors la pourpre cardinalice, y était à bannir.

    Outre tout ce que Sylvie m'a apporté et m'apporte encore qu'il n'est pas question de détailler ici,  j'ai vu arriver ce médaillon. Un héritage. Il est vrai que, depuis une petite dizaine d'années, le très conservateur monde viticole quitté, j'avais ouvert les yeux et compris que le libéralisme ne libérait que les plus forts. Quant à la religion, au service des mêmes, la réflexion aidée par la lecture m'a fait déjouer ses mécanismes.

    La soixantaine approchant, la troisième génération se faisant de plus en plus présente, ma famille, c'est celle que nous avons créée avec Sylvie. Une famille avec son histoire à elle et non mon histoire à moi.

    C'est donc le moment où jamais, cent ans après la disparition des derniers espoirs de paix, de rendre hommage à l'engagement de cet homme pour défendre un milieu qui n'était pas celui de ses origines ; engagement d'autant plus méritoire que ses actions étaient dépourvues d'autre intérêt que celui d'aider une classe dominée par les tout puissants.

    Sa volonté de paix terrassée par les revanchards, le massacre aura lieu. Après la guerre, les jurés acquitteront son assassin. Et, quelques mois plus tard, un jeune homme reviendra minoritaire du congrès de Tours avec ce médaillon... Il sera maire de son village pendant trente ans.